Association Sorézienne
Pentecôte 99 à Sorèze
========= SAMEDI 29 MAI 1999 =========
Imaginez-vous au volant d'une voiture, arrivant dans un pittoresque village du Tarn qui ne vous est
pas inconnu...! Comme dans un rêve, tellement vous envahissent les souvenirs et vous étreignent les
émotions, vous lisez "SOREZE".
Vous soupirez d'aise : au terme d'une longue route, vous voilà enfin arrivé à destination, muni d'un
passeport et d'un aller pour "le pays de vos sources".
Irrésistiblement, vous vous retrouvez devant les grilles de l'École. Et là, devant votre chère École,
indépendamment de votre âge actuel, et quel qu'ait été votre âge lorsque vous y étiez élève, vous
ETES cet enfant devant le Père Lacordaire...
L'heure est au silence, aux émotions, aux souvenirs qui jaillissent tels des éclairs... Vous vous voyez
entrer par la grille, parvenir à la galerie des Anciens et l'arpenter, lisant quelques noms au hasard
d'un oeil semi-distrait. Vous vous revoyez aller vers le réfectoire, et laissant derrière vous le foyer,
arriver jusqu'à la Cour des Rouges, remplie de vos camarades, remplie de joie et de vie. Que de
souvenirs ici encore !
Vous avez alors un mouvement pour franchir la grille d'entrée, mais pour en avoir déjà fait
l'expérience, vous savez que vous ne serez pas seul, mais surveillé, pour effectuer ce pèlerinage ;
que vous ne pourrez pas laisser vos souvenirs guider vos pas ; que cette personne non seulement ne
vous lâchera pas d'une semelle, mais en outre violera le silence qui sied en pareille occasion...
Alors, tel un enfant exilé et mis à la porte de la maison familiale, vous restez devant ces grilles, parce
que là, vous pouvez être seul ; là vous pouvez être silencieux ; là vous pouvez aller où vous portent vos souvenirs...
Après le temps du recueillement, vous reprenez peu à peu contact avec le présent, et voulez trouver
vos semblables. Un petit tour dans le village, afin de voir QUI est déjà arrivé... Un petit tour chez
Michel, pour voir s'il en est d'autres qui arrivent bien avant l'heure du rendez-vous... Et Michel, qui a
l'oeil et la mémoire vous reconnaît aussitôt, pour peu que vous ayez été un habitué de son juke-box et de son flipper ! Effectivement, certains Anciens sont déjà sur place, à attendre l'arrivée des autres
pour la soirée, alors que nous ne sommes que l'après-midi...!
Et le Secrétaire général vient y faire son petit tour, comme tout le monde...! De même que le
Président, bien sûr ! Cependant, déjà retenus par ailleurs, ils reviendront plus tard, car lorsque se
retrouvent les Soréziens, un phénomène étrange se produit : les pendules s'accélèrent et l'heure tourne beaucoup plus rapidement qu'à l'ordinaire...!
Il faut saluer ici l'excellente initiative de Véronique BOUYSSOU de réunir chez elle de nombreux
Soréziens pour un dîner avant la veillée chez Michel.
Le Secrétaire Général et le Président arrivent (sans le Trésorier, empêché, qui les rejoindra à Sorèze) et aussitôt on leur met un verre entre les mains.
Car dès notre arrivée un apéritif nous attendait, non pas tant pour nous ouvrir l'appétit que pour
délier nos langues Soréziennes ! Une fois que tous les convives de Véronique eurent fait
connaissance, nous étions "à point" pour la traditionnelle "photo de famille", prise dans la cour du
château au soir tombant.
Peu après, ce fut l'heure d'un sympathique banquet pris dehors, à la lueur des chandelles. Mais
certaines places restaient vides de temps à autre...! L'inénarrable Hubert de FALETANS,
inconditionnel de l'équipe toulousaine de rugby, venait régulièrement nous annoncer les scores du
stade Toulousain, en ce soir de finale ! Et comme ce soir-là il n'était pas possible qu'un seul Sorézien
présent eût un quelconque objet de contrariété, Toulouse l'emporta...!
Pour les Soréziens non confrontés à des dilemmes tels que celui d'Hubert, le repas s'est déroulé au
gré des conversations qui allaient bon train, mais nous ramenaient toujours à l'Ecole, cela va sans
dire. Pour l'anecdote, narrons que l'ami Jean-François de RICHEMONT, qui décidément est de tous
les rendez-vous Soréziens, fut privé de dessert. Cette "sanction" a résulté de son manque de
vigilance, puisqu'en raison de cette inadvertance face à la gourmandise du chien de la maison, notre
ami Jean FABRE de MASSAGUEL n'eut pour son anniversaire qu'un gâteau entamé...!!!
Une fois les bougies soufflées et le "joyeux anniversaire" achevé, nous avons tous chanté en choeur
LA SOREZIENNE en l'honneur de Jean.
Mais la nuit n'était pas encore achevée : encore fallait-il que tous les Soréziens se retrouvent pour la
veillée, aussi nous partîmes rejoindre ceux qui nous attendaient à Sorèze. Le cortège nocturne se
met en chemin et toute l'équipe fait irruption chez Michel. Ce dernier est tout heureux de retrouver
l'animation des grands jours d'autrefois : son large sourire ne trompe pas. Sa mémoire ne le trompe
pas non-plus, à la vue de ses anciens habitués !
Le Président, le Secrétaire général et le Trésorier jubilaient, cela va sans dire, à la vue de ce grand rassemblement d'Anciens. Il faut saluer ici le travail accompli par le Secrétaire général, sans lequel
la réussite n'aurait pu être telle. En outre, ce travail va de pair avec celui du responsable du Site
Internet de l'Association Sorézienne, puisque sans lui, l'appel du Secrétaire général n'aurait pu être
lancé ni entendu par autant de personnes.
Comment ne pas ne pas se réjouir de cette mobilisation massive pour la dernière Pentecôte du
millénaire ? En effet, toutes les décennies étaient représentées.
Que de monde était présent ! Une table, occupant toute la longueur de la salle, était entièrement
remplie de Soréziens : ceux qui avaient opté pour le repas sur-place, afin de ne pas perdre une
miette de cette soirée.
Mais ce qui a fait plaisir à tout le monde, c'est la présence (parmi les représentants des deux
dernières générations) de nombreuses Soréziennes : de quoi faire pâlir de regrets notre ami
Jean-Paul BOSSUGE qui n'avait pu venir !
Tant de monde qu'il était impossible à un cerveau moyen de retenir les noms de tous les Soréziens
rencontrés pour la première fois à cette grande manifestation. Cependant, ce détail n'a pas été un obstacle à ce que tout le monde passe une excellente soirée, dans la joie, la bonne humeur et le
passé retrouvé l'espace d'une nuit, à en juger par les mines réjouies de tous les présents.
Une fois que tout un chacun eût fait connaissance ou retrouvé d'anciens camarades, la traditionnelle
"photo de famille" fut prise une fois de plus (par l'époux d'une Sorézienne).
Mais pour contenter notre ami Patrick BOUYSSOU, une photo ne suffit pas ! Aussi, perché sur les
épaules d'Hubert de FALETANS, il s'est mis à entonner d'une voix de stentor son air favori, qui n'est
autre que LA SOREZIENNE. Et tous les Anciens de chanter avec lui l'hymne cher à nos coeurs.
Puis les conversations ont recommencé à aller bon train, après ce petit entracte bien Sorézien.
Notre Président, qui projetait de partir vers minuit ou une heure, ne s'est résigné à quitter les lieux
qu'à deux heures, en compagnie du Trésorier. Le Secrétaire général, quant à lui, se serait éternisé davantage s'il n'avait eu pitié de son chauffeur qui, après tant d'émotions Soréziennes, dormait pour ainsi dire debout à trois heures passées...!
================ DIMANCHE 30 MAI 99 ================
Après une nuit bien courte, les Soréziens se rendent à la Messe de la Sainte Trinité, célébrée par le Père
Montserret. Tandis que retentissent les 100 coups, les Anciens se retrouvent pour le traditionnel et solennel
moment de spiritualité, sans lequel les fêtes de Pentecôte ne seraient pas ce qu'elles ont toujours été
lorsque nous étions élèves à l'Ecole de Sorèze. Comme autrefois, les Soréziens prennent place aux côtés
des Sorézois sur les bancs de l'église paroissiale.
L'homélie remarquable du Père Montserret nous a transportés dans la quatrième dimension Sorézienne,
celle de la Religion, qu'accompagnent les Arts, les Sciences et les Armes. Et, dans cette dimension qui
ne connaît ni l'espace ni le temps, ainsi guidé par la spiritualité du Père Montserret, quel Ancien ne se
sentirait pas redevenir cet enfant qu'il était ?
Après le recueillement et le silence, vient le moment des retrouvailles et des conversations joyeuses devant
l'église, la communion étant toujours présente.
Chacun avait encore en tête la liesse de la veille et le principal des discussions tournaient autour de cette
excellente soirée chez Michel. Certains Soréziens, n'ayant pu être des nôtres la veille, nous avaient rejoints
le dimanche matin.
Cependant, cette circonstance ne les empêchait nullement de prendre part aux conversations des uns et
des autres, puisque lors des rassemblements d'Anciens, peu importe le moment où l'on se retrouve,
l'essentiel étant de participer aux grands rendez-vous bisannuels.
Le Père Montserret était accompagné d'un jeune Dominicain attiré par l'enseignement. Ce jeune prêtre put se rendre compte par lui-même de ce qu'était le "ciment" entre les Soréziens : ce mortier répandu au siècle dernier par le Père Lacordaire, et que les temps ni les vents n'ont pu altérer, tant il relève de l'intemporel et de l'immatériel.
Cependant, l'heure tournait et d'autres Anciens nous attendaient non loin pour le repas, durant lequel nous
allions, une fois de plus, nous repaître de l'amitié Sorézienne.
Arrivés devant le restaurant nous avons, selon les cas, rencontré pour la première fois ou retrouvé des
Anciens. Il fallut énormément de temps pour que tout le monde se retrouve au grand complet dans la salle
comble qui nous était réservée.
Une fois tout ce monde assis, notre Président, par une allocution, a ouvert l'Assemblée Générale, au cours
de laquelle le rapport moral ainsi que le rapport financier de notre Association ont été présentés. L'élection du Bureau a suivi l'approbation des rapports. Ces formalités accomplies, le repas, précédé de l'apéritif, pouvait commencer.
Quel agréable déjeuner que celui du 20 mai ! Si le palais y a trouvé matière de contentement, nos coeurs de
Soréziens également : le nombre de participants tout d'abord, mais également l'ambiance bon enfant
unissant les Anciens de toutes les générations, et, parmi les plus jeunes, la présence des Soréziennes, plus
promptes que celles de la région parisienne à rejoindre notre grande famille.
De la conjonction de tous ces éléments il est ressorti un résultat incontestable : chaque Ancien gardera le
souvenir agréable de cette dernière Pentecôte du millénaire, à en juger par les sourires jubilatoires
accrochés toute la journée durant sur le visage de chacun des participants.
Durant le repas, ainsi qu'à l'accoutumée, lecture des messages ou nouvelles d'Anciens et de l'Association
furent données, tant par notre Secrétaire général que nous remercions au passage pour la qualité
d'organisation dont il a fait preuve, ainsi que pour son labeur à cette tâche, qui nous a permis à tous de
passer une si bonne Pentecôte 99 que par Patrick BOUYSSOU alias Titus !, dont l'esprit et l'humour ne
tarissent décidément jamais, quelle que soit l'heure de la journée ou de la nuit !
Une fois la lecture achevée, Titus n'a pu s'empêcher d'entonner La Sorézienne que nous avons repris à l'unisson.
Plus tard, le Père Montserret a exprimé son émotion et ses remerciements pour le voyage en Terre Sainte
qui lui a été offert. Cette allocution fut aussi pour "le TRePS" l'occasion de nous présenter le jeune Dominicain qui l'accompagnait.
Notre Président fut ensuite sollicité pour prononcer un discours. Jean-Hugues VASEN finit par s'y prêter de
bonne grâce et il fut fort applaudi.
Plus tard, à l'approche du dessert, le Secrétaire général, rappelant que notre Association a également pour mission d'aider les Anciens, a suggéré que nous aidions Nathalie de GOUTTE dans sa toute nouvelle
activité. Aussitôt, un simulacre de vente aux enchères est venu animer cette fin de repas d'une manière fort
sympathique, déclenchant une multitude d'éclats de rires, compte tenu de la personnalité des deux
"commissaires priseurs" improvisés. En effet, les deux animateurs n'étaient autres que Patrick BOUYSSOU
et Jean-François de RICHEMONT, ce qui en dit long !
Mais hélas, aux tables commençant à être clairsemées, l'on devinait que l'heure tournait, et plus vite qu'à l'ordinaire, comme à chaque rassemblement de Soréziens !
Ceux que la route du retour attendait commençaient à prendre congé, et c'est bien à contrecoeur qu'il a
fallu se quitter, non sans échanger qui des adresses, qui des promesses de revenir pour la Sainte-Cécile 99,
la dernière du siècle et du millénaire !
Mais avant de nous séparer, Raymond GUILLERÉ, l'inénarrable Chevalier de la Confrérie du Cassoulet de
Castelnaudary, a entonné le "Ce n'est qu'un au revoir" repris en choeur, et, fier de ses racines, il a enchaîné
avec le "Coupo Santo".
Le départ fut un réel arrachement, nécessitant maints efforts, tant les fêtes de Pentecôte ont été en tout point un enchantement. De cela il nous faut remercier ici le Bureau tout entier, et plus particulièrement sa
cheville ouvrière, Jean-Michel. Nos remerciements vont également vers le responsable du Site Internet de
l'Association, Serge, car il est incontestable que le Site contribue énormément à rapprocher les Anciens
dispersés géographiquement, à nous donner une information régulière, et à unir les Soréziens de générations différentes rendant l'Association de plus en plus comparable avec une famille, conformément à l'une des vocations qu'elle a depuis sa création au XIXème siècle.
À tous, disons donc un grand MERCI et donnons-leur rendez-vous à la Sainte-Cécile 1999. Ce dernier
rassemblement avant le prochain millénaire ne sera à rater SOUS AUCUN PRETEXTE, car la réussite de la
Pentecôte 99 laisse présager de ce que seront les festivités à venir !
Le 30 mai à Sorèze |
| Nathalie De Gouttes, Hubert De Faletans |
| Jean De Massaguel ... |
| Patrick Bouyssou, Hubert De Faletans |
| Raymond Guilleré, Glandillon, Le Président Vasen |
| Bénédicte Brugnerotto, Véronique Bouyssou, De Richemont, Leyssenot |
| Les déplumés |
| La soirée chez Michel |
| Les joyeux drilles
| Marie Poujade et son superbe tee-shirt
| Guilleré, Ramond, Le TREPS |
| Le TREPS |
| Un jeune dominicain avec Pierre Barraillé |
| Glandillon au centre |
| Au centre, Martine Languillon, l'épouse de Glandillon |
| Des uns ... |
| Des autres ... |
| Le général Seignez et Dominique De Laurens-Castelet |
| La jeunesse |
| La jeunesse |
| D'autres... |
| Véronique Bouyssou, Le général Seignez, le président Vasen |
| Seignez et Vasen |
| D'autres |
| ?? |
| Martine Languillon |
| L'un des inséparables Malafosse |
| D'autres... |
| Encore Malafosse |
| T'en veux ou t'en veux pas ? |
| Le discours du secrétaire général |
| Le discours du TREPS |
| |
PENTECOTE 99 AU SENAT - Compte rendu
Il n'y a pas bien longtemps encore, à la première coupe de champagne
un des invités se levait et chantait. Un peu d'âme et de poésie
semblaient planer un moment parmi les corbeilles des fruits, les fleurs
et les cristaux. Ce n'était rien et c'était charmant. Permettez-moi de
restaurer un vieil usage.
Tous les Soréziens sont plus ou moins poètes. Mais des rêveurs aux
soldats, des artistes aux savants, la chaîne se fait et unit les
diverses générations de Soréziens. Les uns ont eu la poésie de l'action
et des batailles ; à nous, de vivre le poème de l'énergie morale et
sociale ...
Je vous ai promis une chanson. Cette dernière pensée me l'inspire ; la
voici :
Sous les grands lauriers d'or, dormez votre épopée,
Les Anciens. Nos combats n'ont plus besoin du fer ;
C'est à l'âme aujourd'hui que la France est frappée ;
Nous saignons à l'esprit et non plus à la chair.
Vous eûtes les baisers triomphaux de l'épée
Et la mort vous touchait au front dans un éclair.
Notre vie, à mourir lentement occupée,
Cherche en vain un drapeau vainqueur dans le ciel clair.
Tristes, mais plus ardents, nous brandirons le livre ;
Et nous forcerons bien les foules à nous suivre
A l'assaut des sommets où fleurit l'Idéal.
Et là-haut, pour calmer la fièvre qui l'altère,
Nous verserons au peuple, en nos vers de cristal,
Ton vin sombre, ô Marbot ! ton vin d'or, Lacordaire !
Il y a cent ans, c'est par ces mots que François Trésserre, Sorézien et
poète, accueillait nos aînés lors de l'inauguration de la Salle des
Illustres, le 20 mai 1899.
Impériale soirée que celle du 20 mai 1999 au Sénat avec notre invité
Jean Montaldo, Sorézien et écrivain !
Nous y étions soixante dix, mais que les absents se rassurent : la seule
à être vraiment présente était l'âme sorézienne qui écrivit là une très
belle page d'histoire et un siècle plus tard, les Anciens ont brandi de
nouveau le livre comme la tradition l'avait demandé.
Je ne sais pas s'il vous est arrivé un jour de vous demander pourquoi et
comment vous étiez arrivé quelque part et quelles pourraient bien être
les conséquences de l'événement auquel vous participiez.
Nul doute qu'en ce lieu hautement symbolique, l'âme de notre école avait
choisi un de ses plus brillants chevaliers des temps modernes pour
lancer dans le vent un solennel rappel à la Vérité.
Nul doute encore que la République avait déployé ses antennes les plus
sensibles pour ne pas perdre une seule virgule d'un discours qu'elle
semble avoir oublié, un peu comme si ayant gardé un vague souvenir de la
Vérité dans sa mémoire cachée, elle souhaitait se faire pincer pour être
sûre qu'elle ne rêvait pas à travers ce souvenir.
S'il en avait été autrement, nous n'aurions pas été là.
Pincée elle le fût par Jean Montaldo. Tranquillement, toujours avec le
sourire, mais avec une fermeté, une détermination et une conviction qui
ne laissent aucun doute : la Vérité existe bien, elle a encore des
témoins vivants qui se jouent de tous les obstacles pour suivre son chemin.
Jean nous raconta ainsi sa vie. Du jour où il "farfouilla" dans les
poubelles communistes, place du Colonel Fabien, il comprit que ce parti
était celui de l'étranger, la Banque Soviétique lui avait livré ses
comptes. Il n'hésita pas à dénoncer, par la suite, les agissements du
propriétaire de l'ORTF, un certain Guy Lux qui le menaça jusqu'à son
domicile. Puis notre république bananière mis sa tête à prix ce qui
l'obligea à l'exil quelques mois. L'ère Mitterrand suscita quelques
ouvrages et l'affaire Urba dont la justice n'a ouvert que cinq pour cent
du dossier laisse quelques doutes sur la séparation des pouvoirs. La
République entretient quelques maîtresses, on se suicide à l'Elysée de
quelques balles, le Parlement de Bretagne emporte avec lui ses souvenirs
et ses dossiers, le Crédit Lyonnais fait son cinéma à Hollywood et nous
envoie la note, un Premier Ministre fait aboyer des chiens. Le "Grand
Maître des Universités", qui confond "allègrement" préemption et
péremption, brade nos mines d'or du Pérou, "Joséphine" égard 125
milliards au paradis pendant que la cancéreuse cellule anti-terroristes
élyséenne est financé par l'Arc et la générosité populaire.
Ne croyez pas au hasard mais à la Providence. Prenez note aussi de cette date!
Quand et comment l'écho de ces mots resurgira-t-il de ces murs...? Dieu
seul le sait ! Mais notre raison d'espérer c'est de savoir que cet écho
n'a pas fini de raisonner et qu'il existe encore des témoins comme
Montaldo qui sont de véritables défricheurs du chemin de la Vérité, de
véritables seigneurs au service du Roi (à condition de ne pas se tromper
de roi).
En disant cela je pense bien sûr à cette parole de Saint Jean lorsqu'il
nous dit : "aplanissez le chemin devant celui qui vient..." ou à l'écu
des dominicains avec une pointe blanche qui pénètre l'obscurité comme
nous l'a si bien rappelé notre ami Edouard de Crepy...
PENTECOTE 99 AU SENAT - 2ème compte rendu
Le premier volet de la Pentecôte 99 fut un franc succès pour notre Association, à plus d'un titre.
Ce soir-là, deux Soréziens s'étant connus par Internet, grâce au Site de L'Association, se rencontrent
pour la première fois de leur vie. Certes, au train où s'agrandit la liste des Anciens possédant une
adresse électronique, ce type de rencontres est amené à se multiplier dans un avenir plus ou moins
proche, grâce au travail de notre ami Serge, à qui nous devons la création et la maintenance
régulière de cette "maison" qui nous réunit par-delà les frontières.
Ces deux Soréziens, après un apéritif destiné à se mettre dans l'ambiance de cette Soirée
Sorézienne, se rendent tous deux au Palais du Luxembourg, rejoindre leurs semblables réunis autour
d'un grand Monsieur, Sorézien de son état, lui aussi.
Dès leur arrivée, c'est un Secrétaire Général en pleine forme qui les accueille. Malgré le traitement du courrier abondant et le travail logistique effectué en vue des fêtes de Pentecôte, notre ami
Jean-Michel avait une mine superbement réjouie, qui ne laissait en rien transparaître le labeur de ces
derniers jours. Et, accueillant ces deux arrivants, un sourire qui en disait long se dessina sur son
visage.
Mais aussitôt voilà nos deux cyber-Soréziens harponnés par un vendeur d'épinglettes coiffé d'un calot Sorézien. Il connaît l'art et la manière de vous caser ses pin's comme s'il avait fait cela toute sa vie !
Un vrai professionnel du pin's, en quelque sorte ! Sitôt abordés par lui, nos deux Soréziens se
retrouvent avec une épinglette dans les mains sans même s'en apercevoir, c'est vous dire combien il
était impressionnant !
Un seul "récalcitrant", le général SEIGNEZ, fut le seul à arborer (avec une fierté non dissimulée !) l'ancienne épinglette, que vous avez pu admirer sur le site au mois d'avril, et notre sympathique
camelot ne parvint pas à la lui faire remplacer par celles qu'il lui proposait !
Une fois les deux Soréziens passés par les mains de ce "fermier général", et acquitté l'achat de
l'épinglette, aussitôt mise à la place qui lui convient (sur leurs coeurs de Soréziens, bien entendu), ils
peuvent enfin jeter un regard sur le reste de la salle.
Que de monde pour venir écouter le sage Ancien qui était venu ce soir-là retrouver ses sources.
Nous ne ferons pas l'affront de vous présenter Jean MONTALDO, tant il est connu, malgré le silence
des media à son sujet. Ceci prouve, s'il en était besoin, que l'ostracisme (au sens Athénien du terme,
bien sûr) et la propagande ne prévalent en rien contre la valeur intrinsèque, et qu'ils sont bien vains,
puisque la vérité remonte TOUJOURS à la surface tôt ou tard !
Soulignons que plusieurs générations de Soréziens étaient représentées par ceux qui s'étaient rendus au Sénat. En outre, nombre de conjointes d'Anciens s'étaient jointes à nous, rendant notre
assemblée des plus conviviales et lui évitant de tomber sous le coup de la critique de "réunion
d'anciens combattants".
Après les retrouvailles pour les uns, et les présentations pour les autres, vint l'heure de s'attabler.
L'ambiance était comme à l'accoutumée fort chaleureuse et très sympathique, donnant l'occasion
aux Anciens de se retrouver une fois de plus autour d'une table et d'échanger anecdotes et souvenirs
(communs ou non).
Durant le dîner, après l'allocution de notre Secrétaire Général, Yann CHARLES et Jérôme LEES nous ont donné lecture des messages d'amitié envoyés par des Anciens n'ayant pu se trouver parmi nous.
Enfin, après cet agréable dîner, Jean MONTALDO nous a donné une conférence magistrale, à travers laquelle l'on pouvait déceler nombre de qualités enseignées à Sorèze au temps du Père Lacordaire et au siècle suivant.
Ces qualités que l'on dit démodées mais qui permettent cependant aujourd'hui encore de reconnaître
la grandeur chez une personne, en-dehors de tout préjugé et de tout choix pour une idée ou une
tendance quelconque. En effet, au travers de son discours transparaissaient aisément des qualités
telles que l'intégrité, l'honnêteté, la ténacité, la recherche du vrai et de la vérité, la quête de l'authentique, l'amour de la justice, le courage dans l'adversité, etc. Et derrière ce grand Monsieur,
transparaissaient clairement un langage simple, clair, dénué de prétention, mais plein d'esprit et
d'humour, ainsi qu'une attitude modeste, souriante, avenante et ouverte. Lorsque ses ennemis auront
atteint cela, leurs paroles pourront peut-être porter un préjudice quelconque à notre camarade et
Aîné MONTALDO, mais lorsqu'ils en seront là, il est fort probable qu'ils auront changé de camp et ne
songeront plus à l'attaquer, mais à s'allier à son combat !
Après cette conférence fort enrichissante à bien des égards, le Président de la Fédération des Ecoles Dominicaines, Edouard de CREPY a prononcé à son tour une allocution "de quelques secondes" pour reprendre son expression.
Puis, nous avons entonné tous en choeur les deux couplets de "La Sorézienne", selon une tradition
bien établie.
Le Palais du Luxembourg fut érigé par une Reine de France, et dans son parc figurent les statues des
Reines de France, mais la république en a fait un haut lieu de ses institutions, sans pour autant
rendre hommage à celle à qui ils doivent ce palais. Et ce jeudi soir, dans ces lieux, s'est exprimé
sans censure un amoureux de la Vérité et de la Justice (et donc pourfendeur des mensonges, de la
falsification, et de la république corrompue), et après lui le nom du Roi de France à qui nous devons
l'Ecole de Sorèze fut prononcé dans ces lieux qui n'auraient jamais existé sans les Bourbons.
Sans doute les esprits malicieux y auront-ils vu là un symbole, eu égard aux lieux dans lesquels notre
hymne a retenti et notre ami Sorézien s'est exprimé !!! Un symbole ou le signe de la fin d'un temps
qui a sans doute trop duré !!!
Avant de partir, notre camarade et Aîné Jean MONTALDO a eu la patience et la gentillesse de
dédicacer les nombreux livres acquis par les Anciens présents, toujours avec sourire et modestie.
Mais les plus Soréziens de l'assemblée, faisant fi du sommeil (et de la circonstance que le lendemain
était un jour ouvrable), ont sacrifié à la tradition désormais établie de l'incontournable verre de
l'après-dîner. Et les voilà partis en compagnie de l'infatigable Secrétaire Général. Mais comme le verre de l'amitié Sorézienne s'entend toujours au PLURIEL, la nuit fut beaucoup plus courte que celle
du solstice d'été !
Cependant, les meilleures choses ayant nécessairement un terme, il a bien fallu mettre une fin (toute
provisoire) à cette réunion des plus Soréziennes.
Cette soirée, mémorable à plus d'un titre, restera gravée dans nos coeurs de Soréziens.
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