L'histoire par le Père GIRARD O.P.
Origines
Création de l'abbaye
Louis XVI
La Révolution
L'ère Lacordaire
Le 20ème siècle
Le texte de la plaque qui est dans la chambre de Lacordaire
Texte d'hommage au Père pour la messe de Pentecôte
La définition du maître d'école par Lacordaire
Les devises de la salle des illustres
La maison natale de Lacordaire
Bibliographie
Grandes dates de l'histoire de l'Abbaye et de l'Ecole
Notices individuelles
Les salons de l'école au XVIIIème et XIXème siècles
Origines
La naissance du village de Sorèze est indissociable de la fondation
de l'abbaye. Sorèze vient du latin Suricinum,
qui signifie Le petit Sor, plus connu aujourd'hui sous le nom
d'Orival, mais qui a pourtant désigné dans un premier temps
l'abbaye avant d'englober l'ensemble du village lui-même.
L'histoire de Sorèze commence avec l'édification de
l'abbaye Sainte Marie de la Sagne (beatae Mariae de Sanha)
fondée en 754 par Pépin le Bref et confiée à
l'ordre bénédictin.
NDLR : Cependant, dans leur somme historiographique, les Pères Bénédictins Claude Devic et Joseph Vaissète ("L'Histoire Générale de Languedoc" datant de 1730 à 1745), écrivent dans leur livre IX au chapître LXXXIV : "Il n'est pas aisé de marquer l'époque précise de la fondation de l'abbaye de Sorèze. Elle éprouva, à ce qu'on prétend, les mêmes révolutions que celle de Joncels, et s'il faut ajoûter foi à quelques mémoires, peu authentiques au jugement des meilleurs critiques, elle fut détruite par les Sarasins et rétablie par le zèle et la piété de Pépin le Bref. Ce qu'il y a de certain, c'est qu'elle subsistoit au commencement du neuvième siècle. Elle est située sur la petite rivière de Sor dont elle a pris le nom, à l'entrée de la plaine de Revel, l'une des plus vastes, des plus belles et des plus cultivées du roiaume, au pied de la montagne Noire qui fait partie de la chaîne des Cevennes, et à cinq grandes lieuës de Lavaur du côté du Midi. On prétend qu'elle portoit autrefois le nom de Notre-Dame de la Sanhe ou de la paix. Elle est encore aujourd'hui sous le patronage de la Vierge. La ville à qui elle a donné l'origine, est petite, mais très-agréable. C'est l'une des cinq principales du diocèse de Lavaur."
Les moines réalisent un tel travail d'assainissement et d'aménagement de la plaine qu'une partie des habitants de Verdun, l'actuel Berniquaut, lassée d'habiter un site aride, décide de descendre de son oppidum pour fonder le village de Sorèze.
Ainsi, dès l'époque carolingienne, l'église joue un rôle considérable dans ce que nous appelons notre Montagne Noire. La vie contemplative de ces moines bénédictins ne les empêche pas d'être de remarquables défricheurs et bâtisseurs. Grâce à eux, une vie économique et agricole s'instaure peu à peu sur l'ensemble de la région. Malheureusement, il n'est pas possible de vérifier l'exactitude de la fondation de l'abbaye. Pour certains historiens, la vie à Sorèze débute en 754, pour d'autres, elle commence en 814 sous le règne de Louis I le Pieux, dit le Débonnaire, fils de Charlemagne et grâce à Pépin d'Aquitaine, fils de Louis, qui a créé dans tout le Languedoc de très nombreuses abbayes.
NDLR : Nous préférons nous arrêter aux dires des historiens les plus anciens : "Fondation de l'abbaye par Pépin Le Bref, fils de Charles Martel et père de Charlemagne, en 757, qui après avoir bouté définitivement les Sarazins hors de l'Aquitaine et du Languedoc, fonda de nombreuses abbayes. En réalité la présence de Pépin dans le pays pour bouter les Sarazins hors du pays était un prétexte pour usurper l'Aquitaine sur son duc Waïfre, d'origine mérovingienne, car les Sarazins ne menaçaient en rien le pays. Noter que Pépin le Bref fut roi d'Aquitaine, premier du nom, suivi par Louis le Pieux, et que son arrière petit-fils Pépin fut aussi roi d'Aquitaine, en gardant l'ordinal de Ier."
Le Languedoc et l'Aquitaine, après l'invasion romaine qui fut très pacifique, et celle des Wisigots qui le fut aussi, nous avons dû subir celles infiniment plus sanglantes des François du nord (franchimans) que furent les Mérovingiens, suivis des Carolingiens et finalement des Capétiens.
Les dernières invasions barbares et les nombreuses guerres de religion n'épargnent ni les hommes, ni les écrits, ni les bâtiments. Les simples fidèles et les seigneurs dotent leur abbaye de nombreuses richesses au risque d'attirer ainsi la convoitise des brigands.
Après le terrible passage des Normands, envoyés par Pépin II d'Aquitaine, réduisant l'ensemble des bâtiments de l'abbaye de Sorèze à un gigantesque tas de pierres, quarante années vont s'écouler.
Il faut attendre l'an 903 pour voir l'abbé Walafride, moine courageux, racheter et relever les murs de l'ancienne abbaye de Sorèze.
Au Xe siècle, l'abbaye ressuscite pour la deuxième fois. Les moines et les habitants du village vont alors mener pendant cinq siècles une vie presque paisible.
En 1062, elle s'unit à l'abbaye Saint Victor de Marseille (voir un extrait de la charte).
En 1119, elle est unie à celle de Moissac par Bernard-Aton, vicomte d'Albi, de Carcassonne, de Béziers, d'Agde et de Nîmes, et réformation de l'abbaye (voir la charte).
Durant la Croisade des Albigeois, Simon de Monfort détruit l'Oppidum de Bernicaut et oblige tous les habitants de Verdun à se réfugier à Sorèze, ceux-ci amenant et implantant leur antique grand marché dans leur nouvelle cité.
En 1273, après cette désastreuse croisade et le rattachement du pays au Royaume de France, l'abbaye abandonne son premier vocable de Sainte Marie de la Sagne pour prendre celui de Notre Dame de la Paix.
Mais l'histoire montrera plus tard qu'il était sans doute prématuré d'adopter ce vocable. En effet, les guerres de religion entre catholiques et protestants débutent au XVIe siècle. Sorèze est alors une petite ville fortifiée entourée d'un fossé rempli d'eau et protégée par de fortes murailles percées par de nombreuses portes dont il reste encore actuellement quelques vestiges, la porte malmagrade.
Le 5 Octobre 1571, une troupe de calvinistes pénètre par surprise dans Sorèze. Peu de sang sera versé, mais les destructions sont considérables; l'église abbatiale est brûlée avec ses chartes et ses archives et l'abbaye est pillée.
L'invasion du 5 Juin 1573 est plus grave. Plus de quatre vingts catholiques sont massacrés, l'abbaye est complètement démolie, les protestants brûlent les reliques, les titres et de nombreux documents, s'emparent des biens et des possessions du monastère. La nef de l'église paroissiale Saint Martin est également incendiée, seul le clocher subsiste de nos jours.
C'est à l'occasion des sièges répétés de Sorèze pris tour à tour par les protestant puis par les catholiques dans ces années là que la ville de Sorèze perdit son grand marché du samedi, capté par la ville de Revel. La perte fut immense pour le commerce de la ville de Sorèze; et, malgré les démarches auprès des autorités royales, elle ne put jamais recouvrer son grand marché.
Il faut attendre la fin des guerres de religion pour voir s'édifier une nouvelle abbaye.
Le 26 Mai 1638, la première pierre de l'église abbatialle (l'actuel manège intérieur)
est solennellement posée. Les bénédictins
de la congrégation de Saint Maur, venus de Paris,
engagent si activement les travaux qu'au bout de quatre ans l'abbaye est entièrement reconstruite.
La bénédiction solennelle de l'église abbatiale
se déroule le 8 Septembre 1642 et l'installation officielle
de la congrégation le 25 Septembre suivant, sous la direction de Dom Robin. NDLR : La partie gauche fut utilisée par la paroisse qui n'avait toujours pas d'église et la partie droite réservée au monastère.
L'abbaye possède ainsi de vastes et magnifiques bâtiments du XVIIe siècle s'harmonisant parfaitement avec l'évolution architecturale réalisée au cours des décennies suivantes.
Par Isabelle DARDY (1982/88)
Le rétablissement de l'abbaye de Sorèze après les guerres de religion par le Père De Metz.
Annotations en italique de l'Association Sorézienne.
Création d'une école dans l'abbaye
Dans ces bâtiments de grés et de pierres de ruisseau (pierres de Sorèze), Dom Jacques Hody, prieur, ouvre le 2 Octobre 1682 la première Ecole de Sorèze afin de rivaliser et d'éclipser l'Académie protestante de Puylaurens. Une vingtaine d'élèves vient en ces lieux pour recevoir un enseignement totalement gratuit. L'un des premiers élèves fut Claude Devic, né à Sorèze en 1670, et futur auteur de la monumentale Histoire du Languedoc. L'Ecole obtient très vite une grande renommée, mais en 1722 Dom Jérome Laferrière, prieur de Sorèze, ferme brusquement le collège saisissant le prétexte de la peste de Marseille pour rendre les enfants à leur famille.
C'était du moins la raison officielle.
En fait, selon l'un des moines de l'époque, " un peu de scandale causé par de jeune profès " aurait été un motif beaucoup déterminant, joint aussi à la nécessité de construire des bâtiments plus étendus.
L'établissement restera fermé près de trente deux ans,
longues années durant lesquelles les religieux construisent d'autres
bâtiments, notamment de nombreuses salles de classes et un très
beau théâtre donnant sur la cour des Rouges.
La population locale, après maintes démarches, finit par obtenir la réouverture de l'Ecole. Ainsi, la venue en 1757 de Dom Victor Fougeras comme prieur de Sorèze donne une nouvelle vie à l'établissement. L'Ecole rouvre ses portes le 15 janvier 1759, jour de la Saint Maur. L'évêque de Lavaur y célèbre une messe pontificale, et à la tête de la maison est placé un éducateur exceptionnel, Dom Victor Fougeras.
Pendant la période de fermeture de 1722 à 1758, les Bénédictins ont toutefois accepté un petit nombre de jeunes gentilshommes de la contrée, parents de religieux, parmi lesquels un Chastenet de Puysegur futur archevêque de Bourges, un Combettes de Caumon neveu de Dom Vaissète, un Peytes de Montcabrier futur amiral, et un certain Picot de Lapeyrouse. (NDLR)
La modernité de son enseignement fera
d'elle une école royale militaire
L'enseignement est résolument novateur. L'étude du latin et du grec n'est plus obligatoire et l'on favorise la connaissance des matières modernes telles que la géographie, l'histoire, les mathématiques et les langues étrangères. Les élèves peuvent éventuellement choisir leurs matières en fonction de leurs capacités intellectuelles et de leur future carrière.
L'Ecole de Sorèze est alors en quelque sorte une école de métiers avant l'heure. Cette modernité l'amène quelques années plus tard à porter le titre d'Ecole Royale Militaire.
L'établissement est marqué du sceau du roi Louis XVI.
Le 28 Mars 1776, le titre d'Ecole Royale Militaire tout comme
la Flèche, Brienne, Pont à Mousson, pour ne citer
que les plus célèbres (1) , lui est décerné.
Louis XVI en fonde douze avec l'aide du comte de Saint-Germain pour
réformer son armée un peu trop mondaine.
Ainsi s'explique l'éclatement de l'Ecole Royale Militaire de Paris
en douze Ecoles Royales réparties sur tout le royaume de France
afin de former les futurs cadets pour l'armée royale.
L'enseignement donné à Sorèze prend alors des allures militaires. Des officiers de Paris viennent donner des cours d'art militaire, les professeurs habituels donnent des cours de religion, de lettres, de sciences. Une très grande place est attribuée aux sports.
L'éducation physique occupe une grande partie de l'emploi du temps des célèbres officiers, l'équitation, la natation (sport inattendu au XVIIIe siècle), l'escrime ont autant d'importance qu'un cours d'arithmétique ou de latin.
Sorèze offre ainsi sous le règne de Louis XVI un plan d'étude fort complet. Cet enseignement attire des jeunes gens de la France métropolitaine, des Amériques (principalement de Martinique et de Guadeloupe) et de toute l'Europe.
Par Isabelle DARDY (1982/88)
(1) Ces douze collèges étaient, dans l'ordre du Réglement du 28 mars 1776 qui les instituait : Sorèze (Tarn, Bénédictins), Brienne (Aube, Minimes), Tiron (Eure et Loir, Bénédictins), Rebais (Seine et Marne, Bénédictins), Beaumont en Auge (Calvados, Bénédictins), Pontlevoy (Loir et Cher, Bénédictins), Vendôme (Loir et Cher, Oratoriens), Effiat (Puy de Dôme, Oratoriens), Pont-à-Mousson (Meurthe et Moselle, Chanoines réguliers de Saint Sauveur), Tournon (Ardèche, Oratoriens), Auxerre (Yonne, Bénédictins) et La Flèche (Sarthe, Doctrinaires). Les archives de la Défense Nationale mentionnent également l'école de Dôle (Jura).
La révolution,
le rachat par François Ferlus puis le déclin moral
Cette splendeur et cette renommée sont assombries par l'arrivée de la Révolution.
Elle va écarter un grand nombre d'élèves.
Le supérieur Dom Despaulx et la majorité des enseignants
religieux refusent le serment constitutionnel et quittent l'Ecole.
Le 9 Septembre 1793, les Ecoles Royales Militaires sont supprimées
par la Convention. L'Ecole de Sorèze est mise en vente.
François Ferlus, directeur de l'Etablissement à ce moment là, va sauver l'Ecole.
Grâce à ses relations (le conventionnel Barrère,
ancien élève de l'Ecole n'est-il pas son ami ...),
il se porte acquéreur de l'Ecole dans le courant d'Août 1795.
L'acte de vente fut passé le 19 fructidor an IV (5 Septembre 1796).
Ferlus devient propriétaire de l'Ecole et du domaine de Saint-Michel
pour la modique somme de trois mille cinq cent quatre vingt huit francs
(mandat) et onze cent quatre vingt seize francs (numéraires). Il déclare en 1812 :
"j'ai été forcé de les acheter pour les soustraire
aux démolisseurs".
Par ce rachat, l'Ecole devient un établissement privé
et Ferlus est désormais chez lui.
Il s'entoure de son frère
Raymond Dominique et dirigent ensemble l'éducation
de jeunes soréziens dont l'effectif reste tout à
fait honorable puisque jusqu'en 1819 les élèves
sont au nombre de 460 aux dires du maire de Sorèze.
La qualité de son enseignement est maintenue
ainsi que sa réputation.
Cependant, très vite, Mgr de Frayssinous, grand maître de l'université, s'inquiète de " l'esprit de libéralisme et d'opposition " qui règne dans l'Ecole.
L'enseignement donné à Sorèze est jugé "vicieux par sa direction morale". Sorèze serait devenu un foyer d'irreligion et d'immoralité selon ses détracteurs.
Raymond Dominique Ferlus, qui a succédé à son frère à la direction de l'établissement, doit se démettre de ses fonctions le 1er août 1824. Il mourra le 1er mars 1840. Il est remplacé par son gendre Anselme de Bernard, polytechnicien et ancien élève de l'Ecole. Sorèze demeure quelque temps florissante, puis à partir de 1830 commence à décliner, les effectifs tombent à 160 élèves, l'école est concurrencée par d'autres établissements : Montolieu (Aude) et Castres (Tarn).
Le collège est à nouveau vendu et acheté par l'abbé Gratacap, originaire du diocèse de Cahors, ancien proviseur du collège royal de Toulouse, qui sacrifie une grande partie de sa fortune personnelle pour maintenir l'Ecole. Ce dernier, puis l'abbé Bareille, tinrent l'établissement à bout de bras, mais ne purent résoudre l'impossible équation financière que le manque d'élèves leur imposait.
Par Isabelle DARDY (1982/88)
Après cette période sombre, une page nouvelle va s'ouvrir
pour cette noble institution.
Le père Lacordaire, le célèbre précheur
de Notre Dame de Paris, à la suite de ses démêlés
religieux avec la hiérarchie et en rupture de ban avec la politique,
décide de se consacrer à l'éducation de la jeunesse.
Il veut appliquer sa doctrine sociale de l'Eglise.
Après avoir pris le Collège d'Oullins sous son aile, il se tourne vers Sorèze.
L'assemblée générale des actionnaires décide le 27 Juin 1854 de transmettre l'Ecole au père Lacordaire. Après la visite des lieux et l'explication des conditions financières, le père Lacordaire de l'ordre des Dominicains assume la direction de la maison.
Le père Lacordaire meurt prématurément le 21 Novembre 1861 dans sa modeste cellule de l'illustre Ecole après avoir consacré les sept années de sa vie à la réalisation de sa vocation dernière, la création du Tiers-Ordre des enseignants dominicains.
Par Isabelle DARDY (1982/88)
Le XXème siècle
La succession s'avère difficile. De grands éducateurs
dominicains maintiennent la qualité et la réputation
de l'Ecole jusqu'en 1914. Mais la persécution religieuse
et les difficultés financières nuisent au recrutement
malgré les efforts d'anciens élèves et de laïcs
dévoués.
De profondes modifications économiques, notamment dans le midi de la France, pèsent de plus en plus sur le fonctionnement de l'Ecole. Les religieux se font plus rares et plus agés.
En 1940, L'Ecole de Saint Cyr se replie sur Sorèze. Après la deuxième guerre mondiale, le collège continue son œuvre dans le cadre de l'enseignement privé associé à l'Etat.
Mais devant l'immensité de la tâche que constitue les trois hectares de toitures et de bâtiments à restaurer, et en raison de la raréfaction des vocations religieuses, l'Ordre des Dominicains décida de passer la main en 1978 à un groupe de laïcs qui veut continuer la belle aventure de l'Ecole de Sorèze.
Ce groupe, composé d'anciens élèves, de notables locaux et d'enseignants, tente pendant plusieurs années de maintenir la flamme, en vain, car en 1991, l'Ecole de Sorèze ferme ses portes sur un passé prestigieux, laissant un patrimoine monumental et historique exceptionnel que les promeneurs découvrent niché 99999 au pied de la Montagne Noire.
Mais ce patrimoine où "souffle l'esprit" n'est pas prêt de mourir. Sous d'autres formes, il renaîtra sans doute des éternelles valeurs de Sorèze.
Depuis, l'Association Sorézienne, comme elle l'a toujours fait depuis 1855, maintient l'esprit et la cohésion de ses membres. Si depuis 1991, l'Ecole est fermée, des projets naissent, d'autres meurent, mais son esprit est toujours vivant et la volonté de rendre vie à notre chère Ecole est partagée par nous tous. L'Association s'y emploie. Par Isabelle DARDY (1982/88)
Le texte de la plaque qui est dans la chambre de Lacordaire
Texte d'hommage au Père pour la messe de Pentecôte
La définition du maître d'école par Lacordaire
Qu'est ce donc qu'un maître ?
Je vous dirai : sortez de toute idée de commandement, de juridiction, de
discipline, de pouvoir sous une forme ou sous une autre ; car là n'est
point ce qui fait maîtres. Nous le sommes dans une acceptation tout
autrement élevée, qui nous protège contre les craintes de l'orgueil, en
même temps qu'elle nous avertit de la grandeur et des périls de notre
mission. Nous sommes maîtres parce que nous sommes initiateurs ; nous
sommes maîtres au sens où le sauveur du monde disait à ses disciples : "
ne vous appelez point maîtres ; car c'est moi seul qui le suis pour
vous. C'est à dire ne faites pas comme les sages qui enseignent la
vérité en leur nom et se donnent pour les pères de la doctrine". C'est
la pensée qui est le siège de notre pouvoir. Il nous vient des régions
qu'habitent la vérité, la beauté, la justice, l'ordre et la grandeur,
tout ce qui fait de l'homme un être divin et de l'enfant un être qui a
la vocation de devenir un homme [...] l'âme est la patrie de la vraie
liberté et la liberté s'y fait par la science et la vertu.
Les devises de la salle de illustres
Messieurs, nous sommes à une époque où la noblesse c'est le travail.
Vous avez des erreurs à vaincre et le monde à gouverner par l'ascendant
de l'intelligence et du dévouement.
| Sorèze est une école où la religion, les lettres, les sciences et les
arts se partagent les heures d'un jeune homme afin de jeter en lui les fondements d'une vie d'homme. *
|
* La citation exacte de Lacordaire est : "Sorèze, c'est une Ecole où la Religion, les lettres, les sciences et les arts, c'est-à-dire le divin, le vrai, le réel, le beau et l'aimable se partagent les heures d'un jeune homme et se disputent son coeur pour jeter en lui les fondements si difficiles et si complexes d'une vie d'homme."
Jean-Baptiste-Henri Lacordaire
Né le 12 mai 1802 à Recey sur Ource (Côte d'Or), en Bourgogne,
l'origine de la famille est Bussières-les-Belmont (Côte d'Or),
où son père meurt le 4 août 1806, jour de la St Dominique.
1992 : vendredi 16 octobre, transfert du corps du Père Lacordaire de la crypte de la chapelle à l'église du village
Vit à Sorèze d'août 1854 au jour de sa mort à Sorèze
le 21 novembre 1861.
Auteur | Date | Oeuvre
Archives | Archives de l'Ecole
| Archives | Archives municipales de Sorèze
| Archives | Archives de la Guerre (Y a 415, Dossier Sorèze)
| Archives | Prospectus de l'Ecole de Sorèze, Archives départementales du Tarn (L 518 24)
| Revues | Différents articles dans La Revue du Tarn
| Dom FERLUS | Montpellier 1787 | Le patriotisme chrétien (discours prêché aux Etats du Languedoc)
| Dom FERLUS | idem | La cour du collège (discours prononcé avant la distribution des prix)
| Dom FERLUS | Toulouse 1791 | Le génie dans l'homme public (Eloge funèbre de Mirabeau)
| Dom FERLUS | Paris 1791 | Projet d'éducation nationale (présenté à l'Assemblée Nationale le 10 juillet 1791)
| Général Marbot | Mémoires - Editions Lacour-Gayet- Paris - 1966)
| Jean-Antoine CLOS | Toulouse 1822 | Notice historique sur Sorèze et ses environs
| Anacharsis COMBES | Toulouse 1847 | Histoire de l'Ecole de Sorèze, édité par Jougla
| L. DARDE | Carcassonne 1852 | Notice historique sur l'Ecole de Sorèze
| Jules LACOINTA | Paris 1881 | Le Père Lacordaire à Sorèze
| Editions Edouard PRIVAT | 1902 | Les soréziens du siècle (1800-1900), réédité en avril 2002 par les soins d'Anne-Marie Denis. Maintenant numérisée.
| Toulouse 1911 | L'Ecole de Sorèze pendant la Révolution
depuis fin 2018 | Révérend Père BURTIN | 1954 | L'arrivée du R.P. Lacordaire à Sorèze (dans La Revue Sorézienne)
| Révérend Père DASTARAC | 1954 | Le passé de Sorèze (dans La Revue Sorézienne)
| Jacques Fabre de Massaguel (1939-1950) | 1958 | L'Ecole de Sorèze de 1758 au 19 Fructidor an IV
| José-Marie BOUCHET | 1960 | Les cadets de la Montagne Noire, et autres œuvres
| Colloque | 1976 | Les actes du colloque international de Sorèze, 1976, LE REGNE DE LOUIS XVI et la Guerre d'indépendance américaine. (Abbaye Ste Scholastique, Dourgne), avec notamment un long chapitre de Jacques Fabre de Massaguel sur l'enseignement à l'Ecole de Sorèze sous Louis XVI
| Jacques Fabre de Massaguel (1939-1950) | 2000 | L'Ecole de Sorèze de 1758 au 19 Fructidor an IV, réimpression par la Librairie Denis à Sorèze
| Colloque | 2000 | Colloque des 26 et 27 octobre 2000 : Sorèze, l'intelligence et la mémoire d'un lieu.
| René RAMOND (1943-1947) | 2001 | A la recherche d'Elisa, en occitan et français
| Marie-Odile MUNIER | 2005 | Son ouvrage sur l'Ecole disponible à l'abbaye-école (abbaye-ecole.soreze@cg81.fr)
| Editions Anne-Marie DENIS | 2005 | 2012 Les Soréziens du siècle, 1901-1991, disponible dans sa dernière édition de 2012 à la librairie Denis, à Sorèze, comme la plupart des autres références proposées ici. Maintenant numérisée depuis fin 2018.
| André MATHIS (1941-1946) | 2005 | Originaire de Narbonne, où il naquit le 5 mai 1929, André Mathis fut élève de l'Ecole de 1941 à 1946. Il a écrit un petit journal personnel de janvier à novembre 1944, lorsqu'il était chez les Bleus. Ce journal a été édité en 2005 par Anne-Marie Denis.
| Marie-Odile MUNIER | 2006 |
Marie-Odile MUNIER | 2011 |
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La photo de la quatrième de couverture du livre "Sorèze, l'intelligence ou la mémoire d'un lieu" de Marie-Odile Munier.
Théodore Ducos (à gauche) est devenu le premier président du Comité Central Sorézien, ancêtre de l'Association Sorézienne, en 1846.
Date | Evénement
754 ou 759 | Fondation de l'abbaye de Notre-Dame de la Sagne, par Pépin 1er (Le Bref), roi d'Aquitaine
| 817 | Bertrand, 1er abbé de l'abbaye connu
| 843 | Walfred, abbé
| 850 | Romuald, abbé
| 864 | Destruction partielle de l'abbaye par les normands
| Pas d'abbé connu jusqu'en 903
| 904 | Destruction totale par les normands. Walafride, abbé, vend le prieuré de Saramon (Gers) pour pouvoir reconstruire l'abbaye
| 937 | Dacbert (ou Dorbertus), abbé originaire d'Agde, assista au Concile d'Ausède le 15 août 937 pour la dédicace de l'abbaye de Saint Pons de Thomières
| 961 | Testament de Raymond 1er, comte de Rouergue et marquis de Gothie. Légua des domaines à l'abbaye Notre Dame de Sorèze
| 970 | Reynald, abbé
| 1024 | Seniorellus, abbé
| 1057-1061 | Pierre 1er, abbé
| 1061-1071 | Vacance d'une dizaine d'années, puis élection régulière
| Nov 1062 | Union à l'Abbaye de Saint Victor, de Marseille, par Frotaire, evêque de Nismes, frère de Bernard-Aton III, vicomte d'Albi et de Nimes, et de son neveu le vicomte Raymond Trencavel
| 1071-1093 | Raymond 1er, abbé élu dans l'église de la Daurade à Toulouse par les religieux de Sorèze, de l'avis du pape Alexandre II et de son légat le cardinal Hugues Le Blanc, et de Durand évêque de Toulouse qui en qualité de diocésain confirma l'abbaye dans la possession de tous les biens que les chevaliers et les laïques avaient usurpés sur elle, avec ordre à ceux-ci de les restituer.
| 1071 | Durand, évêque de Toulouse, était avoué et protecteur de l'abbaye, située dans le domaine de sa famille
| 1093-1120 | Pierre II, abbé, quand il reçoit de Géraud de Roquefort et son frère Aymeri la restitution de dîmes de l'abbaye.
| 1093 | Don à l'abbaye de Sorèze et à son abbé Pierre par Gérard et Aymeric de Rochefort son frère des dîmes de l'église de saint Sernin à Druille
| 1095 | Réforme des diverses abbayes de la province
| 1100 | Sécularisation de l'abbaye
| 1118 | Soumission à l'abbaye Saint Pierre de Moissac, l'acte est signé par l'abbé Arnaud de Sorèze en présence de l'évêque de Toulouse
| 1119 | Bernard-Aton IV Trencavel, vicomte de Nîmes, d'Albi, de Béziers et d'Agde, réforme l'abbaye de Sorèze, la rétablit dans la régularité, elle qui s'était sécularisée, et la soumet à Roger abbé de Moissac et à ses religieux, qui ordonnent que les comtes de Toulouse n'auraient aucun domaine sur elle, mais seulement le vicomte Bernard-Aton et sa postérité.
| 1132-1153 | Arnaud 1er de Villaborais, abbé, il signe en 1128 l'acte de soumission de l'abbaye à l'abbaye Saint-Pierre de Moissac en présence de l'évêque de Toulouse pour rétablir la régularité dans l'abbaye qui avait été sécularisée. Il meurt le 30 septembre 1031.
| 1153 | Guilherme 1er ou Guillaume 1er, abbé, il meurt le 28 avril 1153
| 1160-1187 | Bernard de Saint Michel, abbé
| 1192-1196 | Bertrand II de Pierrelatte, abbé
| 1200-1206 | Bertrand III, abbé
| 1207-1224 | Bertrand IV, abbé
| 1209-1321 | Guerre des Albigeois, invasion du Midi par les Françis
| 1212 | Simon de Montfort à Sorèze, après la prise de Puyvert, dont les habitants descendirent à côté de l'abbaye après la destruction de leur village
| 1226-1229 | Isard Armand, abbé
| 1237-1251 | Pierre III de Pierrelatte ou de Roquefort, abbé, prieur en 1237, abbé en 1240, 1251
| 1251-1262 | Pierre-Raymond IV de Goust, abbé puis élu abbé de Grasse
| 1262-1267 | Bertrand III de Saint Genest, abbé
| 1267-1277 | Arnaud II Feroli ou de Montaigu, abbé
| 1273 | L'abbaye prend le nom de Notre-Dame de la Paix
| 1273 | Fête de Pâques à l'abbaye, où Philippe III le Hardi tient Parlement pour juger les affaires de la province (prétendument ...)
| 1277-1289 | Arnaud III, abbé
| 1289-1291 | Aimeric de Roquefort, abbé de Notre Dame de la Paix, alias de la Sagne
| 1291-1313 | Pierre-Philippe d'Aurillac, abbé. Il a contribué à la guerre de Flandre
| 1301-1302 | Philippe IV le Bel, venu à Toulouse pour réorganiser le Languedoc, séjourne à Sorèze pour la sainte quarantaine
| 1313-1327 | Aymeri II de Roquefort, abbé de Sorèze et collecteur du subside levé par Jean XXII pour la guerre qu'il menait contre les Gibelins en Lombardie
| 1330-1340 | Raymond II de Solomiac, abbé. Il a conclu un accord avec les consuls de Sorèze en 1330. Il est mort le 9 août 1340.
| -1361 | Jouffroi ou Godefroi, qualifié de fidèle conseiller des rois Philippe VI de Valois et Jean le Bon. Il est mort le 29 juillet 1361.
| 1365-1390 | Philippe Crolli, abbé, est vicaire général d'Arnaud d'Albert, archevêque d'Auch, et est envoyé au Concile général des trois provinces de Narbonne, Toulouse et Auch, qui s'assembla à Lavaur en 1368. La ville de Sorèze est saccagée par les Grandes compagnies en 1377, mais l'abbaye est préservée
| 1377 | Prise de Sorèze par les Grandes Compagnies, la ville est saccagée mais le monastère est épargné
| 1390 | Jean 1er, abbé
| 1391-1409 | Hugues de Croso ou de Goust, abbé, mort le 28 août 1409
| XVème siècle | Période de relative paix
| 1410-1434 | Jean 1er de Cayrac, abbé
| 1434-1435 | Stoldus de Passis, prieur claustral, abbé confirmé par le pape Eugène IV
| 1435 | Etienne, abbé
| 1435-1442 | Jean II de Leyrac, abbé, prieur et chambrier, il succède à Etienne en 1435, confirmé par le pape Eugene IV en 1441
| 1443-1449 | Gaillard de Undis ou des Ondes, abbé, originaire de Castres, décédé le 1er janvier 1449
| 1449-1464 | Jean III Duverdier, abbé, il succède à Gallard. Il oblige les habitants de Sorèze à payer la dîme en 1457. Il donne à ferme le moulin de Durfort en 1460, 1464.
| 1464 | Décès de Ludovic d'Albret, abbé, prieur de Pontons, évêque de Cahors puis d'Aire, cardinal, mort le 4 septembre 1465 à Rome.
| 1465-1470 | Richard de Langueil, abbé, évêque de Constance, et plus tard cardinal. Il fut administrateur pendant la vacance (après le décès de l’abbé Ludovic d’Albret à Rome), était vicomte d’Auge et premier président du Parlement de Paris. Il décèdera en Italie en 1470.
| 1475 | Pierre V Léon, abbé, protonotaire apostolique, puis archevêque de Toulouse.
| 1475-1488 | Jean IV Jacques du Verger, abbé, religieux de Sorèze
| 1488-1490 | Béranger Albert, abbé, vicaire du précédent. Il a conservé ce siège pendant deux ans, mais à sa mort les religieux n'ont pas réussi à se mettre d'accord laissant le siège vacant jusqu'en 1493.
| 1493-1508 | L'abbé Florent Galaup (ou Galand), nommé en 1493, mort en 1509. Sous cet abbé, le maître maçon Gilabert Forgo est chargé de l'agrandissement de l'abbatiale. Il fait reconstruire la maison abbatiale. À sa mort, les religieux se sont partagés entre Pierre de Soulage, ouvrier, et Olivier, sacristain. Le roi et le pape ont choisi Pierre Raymond de Guert
| 1509-1523 | A la mort de l'abbé Galaup, reconstruction de l'abbatiale par l'abbé Pierre VII de Guerchy, évêque d'Alet, choisi par le roi en février 1510. Il fait entièrement reconstruire l'abbatiale à partir de 1514 par les maîtres maçons Jacques Cabbalh et Étienne Carcenac.
| 1523-1535 | Jean V de Langeac, abbé, premier abbé commendataire
| 1535-1546 | Antoine de Lascaris de Tende, évêque de Riez, puis de Beauvais, puis de Limoges. Il décède à Avignon le 25 juillet 1546.
| 1546-1549 | Honoré d'Esparron, dit de Villeneuve, nommé par le roi, et Antoine de Tende, nommé par le pape. L'abbaye est administrée par un vicaire général. Il se démet en 1549 en faveur du suivant.
| 1552 | le cardinal Odet de Châtillon, comte de Coligny et maréchal de France. Chanoine de la Sainte-Chapelle de Paris, il est nommé archevêque de Toulouse et obtient l’abbaye de Sorèze en 1552. S'étant converti au protestantisme, un marchand de Limoges est nommé économe de l'abbaye en 1564.
| 1553 | Louis de Bourbon Vendôme, cardinal-légat du Saint-Siège est abbé de Sorèze en 1553. Il avait obtenu le bénéfice de plusieurs abbayes avant d’être nommé archevêque de Sens en 1517.
| 1560 | Début des guerres civiles
| 1565-1570 | le cardinal de Bourbon est abbé de Sorèze en 1565. Le syndic des religieux négocie un accord avec l'abbé un accord dit de "séparation de table" en 1565. Il se démet de l'abbaye peu après
| 1570-1574 | le cardinal de Lorraine, succède au cardinal de Bourbon en 1570 jusqu'à sa mort en 1574, mais il ne peut jouir des revenus de l'abbaye à cause des troubles religieux. La ville de Sorèze est prise par les protestants en 1571, puis entre 1573 et 1580 où elle est transformée en place forte. L'abbaye est entièrement détruite
| 1571 | 5 octobre, destruction partielle et pillage par les Huguenots Calvinistes. L'église abbatiale est brûlée avec ses chartes et ses archives
| 1573 | 5 juin, prise de la ville et destruction du monastère, sous la direction de Thomas de Durfort, seigneur de Deyme. Destruction de l'église paroissiale Saint Martin. Les religieux cherchent refuge dans la montagne
| 1575 | Vincent de Grazelles, élu abbé en 1575 par les religieux qui se sont réfugiés à Montolieu.
| 1580 | 3 mars, prise de Sorèze par les catholiques sur les religionnaires de Henri de La Tour, comte de Turenne
| 1580 | 14 septembre, attaque du village par les religionnaires, qui tuent 80 catholiques et font tous les autres prisonniers
| 1590-1602 | François Ier de Ferrals, abbé, qui s'est arrangé avec les protestants pour se partager les revenus de l'abbaye. En 1601, les commissaires du roi ont fait rétablir l'office divin à Sorèze et restituer les biens aux religieux
| 1601 | Essai provisoire de reprise de la vie conventuelle
| 1606 | N. Hurault de L'Hôpital, seigneur de Bu, nommé par le roi en 1606. Pendant son temps, l'office divin est célébré dans un souterrain par crainte des calvinistes
| 1610-1631 | Guarin de Palarin, protégé par la reine Marguerite, nommé en 1610, jusqu'en 1631, a cherché à récupérer les biens aliénés de l'abbaye. Il est mort à Toulouse
| 1611 et 1613 | Quelques religieux demandent asile à Dourgne
| 1631-1636 | Louis II François Mitte, fils de Melchior Mitte de Chevrières, comte de Miolans, marquis de Saint-Chamond. Il a mené plusieurs missions diplomatiques. Il s'est démis en 1636
| 1637-1656 | Barthélemy de Robin. Il est nommé par le roi Louis XIII le 28 juillet 1637. Il est natif de Bourges et moine de l'abbaye mauriste Saint-Corneille de Compiègne. Il a adopté la réforme de Saint-Maur et a posé solennellement la première pierre de l'abbatiale le 26 mai 1638. L'église est terminée en un peu plus que quatre années. Sa bénédiction solennelle a eu lieu le 8 septembre 1642. La partie gauche a été utilisée par la paroisse qui n'avait plus d'église et la partie droite était réservée aux moines. Il a fait démolir le temple qui avait été construit sur le site de l'ancienne église. La communauté des moines est rétablie le 25 septembre.
| 1636-1642 | Retour des moines dans l'abbaye
| 1638 | Pose de la première pierre de l'abbatiale. Mise en forme de la réforme de l'ordre de Saint Benoit
| 1642 | L'abbaye est confiée à la Congrégation bénédictine de Saint Maur. Reconstruction de l'église abbatiale sous la direction de Dom Robert Plouvier
| 1642-1648 | Priorat-claustral de Dom Guillaume-Anselme Antheaume, mort à St Thibéry le 13.4.1656
| 1648-1651 | Priorat de Dom Joseph De La Roque, mort à Ste Croix de Bordeaux le 18.10.1665
| 1651-1654 | Priorat de Dom Grégoire Bandel, mort à St Sauveur d'Aniane le 7.8.1662
| 1654-1660 | Priorat de Dom Bernard Boirie, mort à Saint Maurin le 11.5.1678
| 1656 | 12 avril, mort de l'abbé Dom De Robin. Reconstruction de l'abbaye et des lieux conventuels, sous la direction de Dom Robert Plouvier
| 1656 | François II de Rebé, nommé abbé par le roi
| 1656-1702 | Louis III Fouquet, abbé, évêque d'Agde, abbé commendataire entre 1656 et 1702. Il a été un des bienfaiteurs du collège institué dans l'abbaye et dont l'inauguration a été faite le 12 octobre 1682. Il est mort le 4 février 1702
| 1660-1663 | Priorat de Jacques Ildefonse Viguier, mort à Bourges le 31.7.1680
| 1663-1666 | Priorat de Dom Lancelot Placide Du Verger, mort à Ste Croix de Bordeaux le 24.12.1678
| 1666-1669 | Priorat de Dom Pierre Bertrand Bésiat, mort à La Daurade le 24.7.1675
| 1669-1672 | Priorat de Dom Paul Saporta
| 1675-1678 | Priorat de Dom François D'Izard De La Roche, mort à Aniane le 26.10.1700
| 1678-1681 | Priorat de Dom Jacques de Hody, administrateur, mort à Bordeaux le 15.3.1692
| 1680 | 7 mai, pose de la première pierre de la partie est de la future cour des Rouges, pour agrandir le collège
| 1680 | 12 octobre, inauguration du Collège
| 1681 | Priorat de Dom Michel Meau, administrateur, mort à Sorèze le 14.4.1684
| 1682 | Ouverture du séminaire par Dom Jacques de Hody, prieur de La Daurade, et de Dom Michel Meau, prieur, avec 24 places de boursiers pour les fils de gentilshommes pauvres.
| 1684-1690 | Priorat de Dom Paul Saporta, mort à Mas Grenier le 12.5.1708
| 1690 | Priorat de Jean-Paul Du Sault, mort à Avignon le 16.01.1724
| 1690-1693 | Priorat de Dom Antoine Gabriel Marcland, mort à St Denis le 3.11.1727
| 1693-1699 | Priorat de Dom Charles d'Issart de Villefort, mort à St Denis le 25.7.1726
| 1699-1705 | Priorat de Dom Louis Fulha, mort à St Jean de Montolieu le 13.10.1713
| 1702-1720 | Le cardinal de La Trémoille, abbé, nommé par le roi le 14 avril 1702. Mort le 10 janvier 1720
| 1705-1708 | Priorat de Dom Louis Ferrier, mort à St Pierre de La Réole le 25.8.1711
| 1708-1710 | Priorat de Dom Jean-Paul Du Sault, mort à St André de Villeneuve lès Avignon le 17.1.1724. | Le 4 janvier, Monseigneur Charles Legoux de La Berchère, archevêque de Narbonne et président-né des Etats de Languedoc proposa à cette assemblée de faire écrire les annales de cette Province. Cette proposition fut accueillie avec enthousiasme. Telle fut l'origine de l'ouvrage de Dom Devic et de Dom Vaissète, écrit entre 1715 et 1745, Histoire générale de Languedoc. 1710 | Sous le priorat de Don Du Sault, création du parc par échange de terres, et construction de l'enceinte
| 1710-1717 | Priorat de Dom Jean-Baptiste Floirac, directeur du séminaire en 1701, mort à St Martin de Marmoutiers le 22.8.1749
| 1717-1720 | Priorat de Dom Jean-Louis Floirac, mort à St Denis le 17.5.1743
| 1720-1722 | Priorat de Dom Jérôme Lafebvrière, mort à Sorèze le 9.7.1739
| 1721-1740 | Henri de Rosset de Ceilhes de Recosel, abbé, nommé par le roi le 8 janvier 1721. Il se démet en 1740.
| 1722-1758 | Fermeture provisoire du séminaire, par Dom Lafebvrière, saisissant le prétexte de la peste de Marseille
| 1722 | Priorat de Dom Dominique Lacoste, mort à Villeneuve lès Avignon le 2.4.1747
| 1722-1732 | Période de construction. 1722-1724, extension du séminaire et construction de l'aile nord de la cour des Rouges. 1724-1728, construction de l'aile sud (côté théatre). 1732, construction de la maison abbatiale
| 1726-1728 | Priorat de Dom Jérôme Lafebvrière, mort à Sorèze le 9.7.1739
| 1728-1733 | Priorat de Dom Jean Bouan, mort à Ste Croix de Bordeaux le 20.07.1749
| 1733-1736 | Priorat de Dom Jérôme Lafebvrière, mort à Sorèze le 9.7.1739
| 1739-1745 | Priorat de Dom Dominique Lacoste, administrateur, mort à Villeneuve lès Avignon le 2.4.1747. Charles François Denis d'Agay de Mion, est abbé commendataire en 1740
| 1739 | Mise en place de l'enseignement entièrement en français (une première en France)
| 1740 | Charles François Denis d'Agay de Mion, est abbé commendataire en 1740.
| 1745-1748 | Priorat de Dom Jean-Baptiste Bartet, mort à La Daurade le 1.1.1767
| 1748-1751 | Priorat de François Bernard, administrateur, mort à La Daurade à Toulouse le 27.9.1772
| 1751-1757 | Priorat de Dom Jean-Baptiste Bartet, mort à La Daurade à Toulouse le 1.1.1767
| 1757-1760 | Priorat de Dom Victor Chavaille de Fougeras, né à Bordeaux en 1713 et mort à St Germain des Prés le 3.6.1778
| 1758 | Six jeunes gentilhommes pauvres sont reçus pour y être élevés, logés, nourris, entretenus et enseignés gratis, avant l'ouverture officielle
| 1759 | 15 janvier, réouverture officielle, le jour de la Saint Maur, du séminaire par Dom Victor Chavaille de Fougeras, prieur de 1757 à 1760, né en 1713 à Bordeaux, mort à St Germain des Près le 3.6.1778. Inauguration du bâtiment des Rouges. Il y a 29 enfants cette année de réouverture
| 1760 | 110 élèves sont inscrits cette année-là, dont 70 internes
| 1761 | Début des Exercices annuels, qui dureront jusqu'au second empire
| 1760-1763 | Priorat de Dom Julien Marie Morin, de Rennes, professeur de mathématiques, mort le 13.8.1780 à Quimperlé
| 1761-1781 | Charles-Colbert Seigneley de Castle-Hill, vicaire général du diocèse de Toulouse, abbé et supérieur de Sorèze
| 1763-1766 | Priorat de Dom Charles La Croix, mort à Bagnères le 25.7.1780
| ca 1765 | L'ancien vivier des moines est transformé en piscine
| 1766-1769 | Priorat de Dom Edmond-Nicolas Despaulx, entré à l'École en 1757
| 1769-1771 | Priorat de Dom Antoine (Massena) Lasserre, mort à Pau le 7.1.1779
| 1772-1791 | Priorat et direction de Dom Raymond Despaulx, principal de l'Ecole Royale Militaire de 1776 à 1791, mort à Paris le 13.10.1818
| 1773-1779 | Grands travaux. 1773, façade ouest de la cour des Rouges (donnant sur la rue Saint Martin), achevé en 1782. 1778, bâtiment des dépendances (côté nord de la cour Lacordaire). 1779, manège couvert. 1782, cour d'honneur et son portail
| 1776 | 28 mars, Sorèze, sous le priorat de Dom Despaulx, devient Ecole Royale Militaire, comme 11 autres. Arrivées de 50 boursiers (1 de l'Ecole Militaire de Paris et 49 de La Flèche), les "Royaux"
| 1777 | Acquisition, entr'autres, de la "vilaine" petite rue qui deviendra la cour des Arts
| 1777 | 23 juin, visite du Comte de Provence, frère de Louis XVI et futur Louis XVIII
| 1778 | Aménagement d'un manège découvert dans le parc
| 1779 | Jean-Gabriel D'Agay de Mion, abbé commendataire, neveu de Charles-François, aussi abbé commendataire. Décédé le 28.8.1788
| 1789 | 2 novembre, nationalisation des biens de l'Eglise
| 1790 | 13 février, suppression des ordres religieux à voeux solennels. Liste des bénédictins présents à l'Ecole en 1790.
| 1791 | 23 juillet, départ de Dom Despaulx et de la majorité des bénédictins
| 1791-1811 | Dom François Ferlus, ayant prêté serment, devient directeur de l'Ecole. Mort le 11.6.1812 à Sorèze
| 1792 | 2 septembre, Dom Louis Barreau de la Touche, moine bénédictin de Sorèze, est assassiné à Paris, en l'église des Carmes avec 150 autres religieux. Il a été béatifié par Pie XI le 17 octobre 1926. Il était professeur de mathématiques à l'Ecole.
| 1793 | 9 Septembre, suppression des écoles militaires
| 1796 | 5 Septembre (19 fructidor An IV), rachat de l'Ecole par Dom François Ferlus pour 119.520 livres versés comptant
| 1797 | 21 octobre, François Ferlus cède à son frère Raymond-Dominique l'ensemble de la propritété pour 40.000 francs y compris la cordonnerie et 30.000 pour le mobilier
| 1812 | 11 juin, décès de François Ferlus à Sorèze
| 1812-1824 | Sorèze est sous la direction du frère de François Ferlus, Raymond-Dominique, père de la Doctrine chrétienne, né à Castelnaudary en décembre 1756 et décédé à Sorèze le 1er mars 1840 à 83 ans
| 1813 | 29 août, un décret impérial érige Sorèze en lycée à l'instar de 22 autres collèges de l'Empire
| 1824-1840 | La direction est prise par Anselme De Bernard, polytechnicien, ancien élève de Sorèze et gendre de Raymond-Dominique Ferlus. Mort le 14.11.1859 à Sorèze à 72 ans.
| 1840-1848 | L'abbé Marc-Antoine Gratacap, directeur, ayant acheté l'Ecole aux gendres de Raymond-Dominique Ferlus. Mort le 1.3.1874 à Montredon
| 1844 | L'abbé Gratacap fait construire la chapelle, qui sera consacrée le 11 août 1850 par Mgr De Jerphanion, archevêque d'Albi
| 1845 | 25 juin, création à Paris, aux "Frères Provençaux", du Comité Central Sorézien, ancêtre de l'Association Sorézienne (**)
| 1848-1854 | L'Abbé Jean-François Bareille, directeur, né le 23 juin 1812 à Valentine (Haute Garonne) et décédé le 30.3.1895 à Toulouse
| 1854 | 23 juin, le Père Lacordaire, qui vient de fonder deux ans plus tôt le Tiers-Ordre Enseignant, visite l'Ecole. Le 25 il assiste à la procession du Corpus Domini
| 1854 | 8 août, le Père Lacordaire prend la direction de l'Ecole lors de la fête de St Dominique, dernier jour des Exercices
| 1854 | 26 novembre, Plantation du grand cèdre
| 1857 | 12 août, inauguration de la salle des fêtes (Salle des Illustres) et de la salle des gardes (ou salle centrale) par le Père Lacordaire pour le centenaire de la réouverture de l'Ecole en 1757 par Dom de Fougeras. S'y tenaient les réunions de l'Athénée (*) et de l'Institut.
| 1857 | Fêtes du premier Centenaire de la réouverture. Lacordaire fait installer les statues de Louis XVI et de Pépin aux endroits où elles sont toujours.
| 1858 | Le Père Lacordaire annonce la nomination d'un sous-directeur en la personne du censeur, le Père Mourey
| 1859 | Lacordaire fait l'acquisition de l'abbatiale et de la cour d'entrée, actuellement cour Lacordaire, et fait ériger les grilles de fer forgé
| 1859 | 14 Novembre, décès d'Anselme De Bernard à 72 ans
| 1860 | 2 février, Lacordaire élu à l'Académie Française, au fauteuil de Tocqueville
| 1860 | Lacordaire cède à la municipalité, contre une portion de l'ancien chemin de Sorèze à Arfons, longeant le parc, une partie du terrain de l'école et les restes de l'église abbatiale pour la construction de l'église paroissiale, qui sera consacrée le 26 juin 1864 sous le nom de Notre Dame de l'Assomption
| 1860 | L'abbatiale est transformée en manège à chevaux
| 1861 | 24 janvier, en dépit de sa faiblesse, le Père Lacordaire se rend à Paris pour être reçu à l'Académie française
| 1861 | 21 novembre, décès du Père Lacordaire
| 1861-1875 | Le Père Charles-Vincent Mourey, directeur. Décédé le 22.2.1915 à Rome
| 1862 | 22 février, les Dominicains quittent Sorèze
| 1875 | Suppression des Exercices.
| 1875-1882 | Les Dominicains reprennent la direction de l'Ecole, pour peu de temps. Le Père Marie-Dominique Ligonnet est directeur, puis prieur de 1875 à 1879
| 1875-1891 | Direction du Père Marie-Lucien Reynier, o.p., prieur de 1879 à 1883
| 1882-1904 | Les lois de 1882 et de 1904 ont pour conséquence l'exil des Dominicains, la direction de l'Ecole est confiée à des prêtres séculiers
| 1883-1886 | Le Père Marie-Dominique Ligonnet est prieur
| 1886-1894 | Le Père Hyacinthe Mothon est prieur et administrateur délégué
| 1888 | 23 juillet, inauguration de la statue du Père Lacordaire
| 1888 | Vente des 8 tapisseries d'Aubusson à un certain Mr Marquereau, de Toulouse, pour 100.000 francs, illustrant chacune une fable de La Fontaine, achetées en 1906 par le comte de Camondo à l'antiquaire Seligmann pour 90.000 francs. Deux ont disparu, mais six ont été reproduites sur toile aux mêmes dimensions et mises en place dans le salon de l'Ecole, où les originaux figuraient au XIXème siècle
| 1891-1898 | Direction du Père Marie-Stéphane Guillebeau, mort le 23.9.1913
| 1894-1895 | Le Père Dominique Guyot est supérieur puis démissionnaire, mort en 1923 à Sorèze
| 1895-1901 | Le Père Joseph Raynal (1842-1917) est supérieur ou prieur, ainsi que directeur de l'École. Fin de l'aménagement de la Salle des Illustres
| 1898 | Direction du Père Henri-Jules Ferraud
| 1898-1901 | Henri Serres de Gauzy (1851-1858) président de la Société anonyme de l'Ecole de Sorèze
| 1898-1902 | Direction du Père Marie-Lucien Reynier, o.p., mort le 27.11.1904 à St Pierre de Mearoz (Isère)
| 1901-1902 | Léopold Delaude (1855-1861) président de la Société anonyme de l'Ecole de Sorèze
| 1902-1904 | Direction du Père Antoine-Paul Pradet
| 1902-1922 | Gaston Serres de Gauzy, parent d'élèves au XIX et XXème siècles, est président du Conseil d'Administration.
| été 1903 | Père Hyacinthe Bauduin supérieur
| 1903-1905 | Loi anti-cléricale, l'École est gerée par des prêtres séculiers. Abbé Blaise-Joseph Carrié, supérieur et directeur des études, et le Père Raynal aumônier jusqu'en 1911
| 1904-1911 | Direction de Monsieur Joseph Faure-Bondat
| 1905-1907 | Père Joseph Raynal, supérieur
| 1911-1913 | Direction de l'abbé Jacques Canton, supérieur
| Début 20ème siècle | Construction des bâtiments des Jaunes et des Bleus
| 1913-1916 | Direction de l'abbé Jean-Louis Naudin supérieur
| 1916-1922 | Direction de l'abbé Alphonse-Pierre Auguste, supérieur
| Septembre 1921 | Retour des Dominicains
| 1921-1932 | Priorat du Père Marie-Raphaël Gache, directeur jusqu'en 1923
| 1922 | Tapié de Celeyran président de la Société anonyme de l'Ecole de Sorèze
| 1923 | Pentecôte, inauguration du Monuments au Morts dans anciens élèves
| 1929 | 24 février, incendie au-dessus des cuisines. Evacuation des dortoirs. Les traces de cet incendie sont encore visibles en 2000.
| 1922-1947 | Direction de l'abbé Joseph-Pierre Charles, décédé le 22.7.1947 à Arfons
| 1933-1942 | Priorat du Père Louis-Etienne Audouard, décédé le 30.12.1956 à Sorèze
| 1940 | Le 22 novembre, pour la Sainte Cécile, les dominicains adoptent le costume blanc
| 1942-1946 | Pierre Delaude (01-10) président de la Société anonyme de l'Ecole de Sorèze
| 1942-1948 | Priorat du Père Marie-Louis Deysson, décédé le 12.12.1960 à Sorèze
| 1948-1951 | Priorat du Père Thomas Lacrampe, décédé le 5.2.1970 à Toulouse
| 1948 | 27 novembre, visite de Mgr Angelo Roncalli, Nonce apostolique en France et futur Jean XXIII
| 1947-1954 | Direction de Monsieur Achille Fraissé
| 1950 | Henri L'Epine (15-21) président de la Société anonyme de l'Ecole de Sorèze
| 1951-1957 | Priorat du Père Benoit Mayrand
| 1957-1966 | Priorat du Père Georges Montserret
| 1954-1958 | Direction du Père Jean Milleret, décédé le 1.1.1985 à Sorèze
| 1958-1960 | Direction du Père Bernard Dastarac décédé le 16.5.1996 à Castelnau le Lez
| 1958-1963 | André Galibert (26-35) président de la Société anonyme de l'Ecole de Sorèze
| 1959 | Fêtes du Bicentenaire de la réouverture de l'Ecole par Dom de Fougeras.
| 1960-1966 | Direction du Père Georges Montserret, prieur de 1957 à 1966, décédé le 21.4.2012 à Marseille
| 1961 | Fêtes du Centenaire de la mort du Père Lacordaire.
| 1963 | Le Père Jean Connault sera élu Prieur, mais il démissionne, étant nommé Syndic Provincial de Toulouse
| 1966-1969 | Direction du Père Henri-Dominique Laxague, prieur de 1966 à 1969, décédé le 4.11.1990 à Bordeaux
| 1969 | Le couvent est réduit au rang de Maison et à sa tête un Supérieur
| 1969-1970 | Père Marie-Emmanuel Debroise, supérieur, décédé le 14.1.2009
| 1970-1972 | Direction de Monsieur Fernand Miquel
| 1970-1971 | Père Jean Connault, supérieur, décédé le 20.9.2003 à Toulouse
| 1971-1972 | Père Raphaël Lamolle, supérieur
| 1972-1973 | Père Jean Connault, supérieur, décédé le 20.9.2003 à Toulouse
| 1972-1974 | Direction de Monsieur Jean Fraissé
| 1973-1974 | Père Rémi Houdre, supérieur, décédé le 13.12.1994 à Rethel (Ardennes)
| 1974-1978 | Père Dominique Frémin, supérieur
| 1974-1977 | Direction du Père Montserret
| 1976 | Fêtes du Bicentenaire de la création de l'Ecole Royale Militaire.
| 1978 | Les Dominicains laissent la direction de l'Ecole à des laïcs, ne s'occupant alors que de l'aumônerie, de la cathéchèse et des archives, | ils cèdent leurs actions à titre gratuit et la situation financière aux laïcs (dette de 240.000 Francs) 1977-1978 | Direction de Monsieur Bernard Serres
| 1978 | Direction de Monsieur Peroteau (deux mois)
| 1978-1981 | Direction de Monsieur Gérard Bedel
| 1981-1985 | Direction de Monsieur André Fraissé
| 1982 | 16 octobre, fêtes du Tricentenaire de l'Ecole (1682-1982). Conférences du Doyen Godechot, de Jean Guitton et de Jean Mistler.
| 1984 | Départ définitif des Dominicains, seul le Père Chauvain reste jusqu'en 1987
| 1985-1986 | Direction de Melle Monique Chaffanjeon (à partir d'octobre 1985)
| 1986-1990 | Direction de Monsieur Jacques Fabre de Massaguel, décédé le 27.12.1997 à Dourgne
| 1987 | 19 et 21 février, célébration de Frédéric Bastiat, ancien élève, fondateur de l'Ecole économique libérale française. Cérémonie à laquelle assista Valéry Giscard D'Estaing et Mr Alain Madelin, ministre de l'industrie. Inauguration du buste de Bastiat.
| 1988 | 21 et 22 novembre (Ste Cécile), Commémoration du millénaire capétien, sous la présidence de Mgr Le Duc d'Anjou
| 1990-1991 | Direction de Madame Martine Cuttier puis de Melle Monique Chaffangeon dans les 3 derniers mois
| 1991 | Fermeture de l'Ecole. Dépôt de bilan le 21 janvier 1991. Le Tribunal de Commerce ....................................
| 1992 | 17 octobre, transfert de la dépouille du Père Lacordaire dans l'église paroissiale
| 1993 | Reprise des murs par le "Syndicat mixte pour l'acquisition et la préservation de l'Abbaye-Ecole de Sorèze", constitué le 29 mars 1993 par décret préfectoral. | Vente de l'École de Sorèze par la Société anonyme de l'École au capital de un million cent trente mille francs au Syndicat mixte constitué pour l'acquisition et la préservation de l'École de Sorèze, vente consentie et acceptée au prix de deux millions de francs. |
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* Les sociétés littéraires furent fondées dans le deuxième moitié du 19ème siècle : l'Athenée (les Rouges), le Portique (les Bleus), l'Académie (les Jaunes), la petite Académie (les Verts).
La naissance de l'Association Sorézienne
Au milieu du XIXe siècle, les anciens élèves se sont réunis autour d'une table. Le 1er banquet eut lieu à Paris le 5 juin 1845 chez les Frères provençaux. Étaient présents Théodore Ducos (1813-1818), député, futur sénateur et ministre de la Marine et des Colonies, et Étienne Arago (1815-1817), ministre des Postes et maire de Paris en 1870. En 1846, le 14 mai, c'est à Castres qu'a lieu le 2ème banquet. Lors de la séance générale du 18 mai, Théodore Ducos est élu président. En 1847, le 6 mai, le 3ème banquet de Castelnaudary réunit 22 anciens, et celui d'Alger 11. Il y en a également à Paris, Les banquets sont interrompus après les évènements de 1848. Armand Barbès est au banquet de Paris le 11 mai 1848. Voir "Quatrième banquet à Paris des Anciens Elèves de l'École de Sorèze", imprimerie Lange-Levy à Paris, 1848. Très vivante les premières années, elle sommeille après 1848. En 1855, notre Association portait déjà son nom, ayant publié ses statuts et son règlement cette année-là.
Cependant, le 14 mai 1856, le P. Lacordaire écrivait à Madame Swetchine : "Nous avons demain une grande fête que nous appelons la fête de l'Association Sorézienne. Quelques-uns de nos anciens élèves viennent nous voir, et nous leur préparons une réception cordiale et animée. Il en sera de même tous les ans à cette époque, s'il plaît à Dieu...". En 1866, quelques anciens Soréziens habitant Toulouse avaient pris l'habitude de se réunir dans un café de la place du Capitole où on mettait une salle à leur disposition. C'était au café Malbec devenu aujourd'hui (1932) le café Bibent. M. Joulia, l'initiateur, avait ainsi groupé plus de 40 membres et tous les Soréziens de passage ne manquaient pas de venir s'y reposer et saluer leurs camarades. Le nombre allait croissant et M. Joulia eut alors l'idée de transformer ce cercle en Association. L'idée fut approuvée à l'unanimité et le premier Champagne coula en l'honneur de l' "Association Sorézienne". Malheureusement survint la guerre de 1870 qui interrompit l'œuvre ébauchée et "le petit grain de sénevé de 1866 est devenu en 1882 un grand arbre où tous les oiseaux du ciel de Sorèze viennent s'abriter" (propos d'Urbain Joulia le 23 avril 1932).
Un soir d'hiver de 1882, neuf de nos anciens camarades se réunissaient en un studieux entresol dont les fenêtres s'ouvraient sur la paisible rue des Tourneurs, à Toulouse, dans les locaux de la librairie Privat, et rédigeaient un message de bonne camaraderie, destiné à émouvoir tous ceux qui, comme nous, ont rêvé, travaillé, vécu, ne fût-ce qu'en passant, à l'ombre du clocher sorézien. Le manifeste était signé par Joseph Azam, Marie-Joseph Saint Cyr Breilh, Jules Delpech-Cantaloup, Antonin Noël, Maurice De Laplagnolle, Bertrand Doat, Josy Fabre, Paul Privat. Peu de jours après, 181 soréziens avaient paraphé de leur volonté d'adhésion la liste ouverte chez Privat. Le 16 mars 1882, l'Association Sorézienne tenait sa première assemblée, rue St Antoine du T et, sous la présidence du comte de Milhau, les statuts librement discutés, analysés, fixés dans leur rédaction définitive, étaient votés par acclamation.
Mais un projet du 5 février 1882 prend corps, et au cours du banquet sorézien de 1884, naît l'idée d'élever une statue au Père Lacordaire.
C'est au sein de l'Association que se crée le Comité chargé d'organiser les fêtes de 1888, au cours desquelles la statue sera inaugurée. C'est au cours de grandes fêtes de ce 23 juillet 1888, en présence de l'archevêque d'Albi, des évêques de Montpellier et de Cahors, du Duc de Broglie, De Serres de Gauzy, président du Comité pour la statue, de Paul Granel, sergent-major et d'une foule immense, que la statue est dévoilée à 15 heures au milieu de la cour où elle trône encore. L'enfant aux côtés du Père Lacordaire est Emmanuel Barral de Barret, le futur RP Barral. La statue a été sculptée dans le marbre, par le lyonnais Girardet. A 19 heures, un banquet de 300 couverts, organisé par les membres de l'Association Sorézienne a lieu dans la grande salle des fêtes de l'Ecole. A la table d'honneur, prenaient place les trois prélats, le Duc de Broglie et les invités. Les autres tables étaient occupées par les anciens élèves, groupés par rang d'ancienneté. Mr de Saint Simon, présudent de l'Association Sorézienne adresse ses félicitations à l'artiste lyonnais dont le ciseau habilement dirigé dans le bloc de marbre permet de contempler aujourd'hui la belle et noble figure du Père. Puis la parole est donnée à M. de Lahondès, vice-président de l'Association Sorézienne, chargé de remettre la médaille d'or que les anciens soréziens décernent chaque année au plus méritant de leurs jeunes camarades, ce fut Paul Granel, sergent-major, reçu bachelier es lettres quelques jours plus tard. En 1904, l'Association Sorézienne dépose ses statuts à Toulouse, et établit son siège à la Librairie Edouard Privat, 14 Rue des Arts à Toulouse. Les précédents furent déposés le 30 avril 1882 et le 30 janvier 1885 à Toulouse. En 1912, les Anciens se comportant sans aménité, les Fêtes de Ste Cécile et de Pentecôte sont annulées. Le 25 avril 1931, naissait le groupe de Paris, présidé par le Docteur Brousse. Le 3 avril 2014 à la Brasserie du Stade Ernest Wallon à Toulouse a été commémoré le 130ème anniversaire de la création de l'Association Sorézienne. |
Les salons de l'école au XIXème siècle