José-Marie BOUCHET est né le 19 février 1927 à Bordeaux, troisième d'une famille de quatre enfants.
La profession de son père - professeur agrégé de philosophie - impose à la famille de fréquents changements de résidence qui lui font traverser la France à plusieurs reprises : Lorient, où la famille découvre le scoutisme de l'époque héroïque, celui des Sevin, Maud'hui et autres Guyot de Salins, qui marquera profondément l'auteur; St Omer, Beauvais, Auch..., avant de se retrouver dans les Pyrénées (Argelès-Gazost) au moment de la déclaration de guerre.
Après deux années passées au collège de Bétharam, en octobre 41, J.M. Bouchet entre à Sorèze (Tarn), l'ancienne école du père Lacordaire, dirigée par les dominicains. A cette époque, elle conservait encore la rigueur de la tradition militaire, illustrée par de glorieux aînés, tel Henri de La Rochejaquelein ou les Caffarelli. Après l'obtention de la première partie du baccalauréat (1945), il entre au Conservatoire municipal de musique de Grenoble et y reçoit (1947) une première médaille d'harmonie.
Fervent de Notre-Dame de la Salette, grâce à Léon Bloy (dont l'une des filles, Véronique, est sa marraine), il effectue le pèlerinage aux lieux de l'apparition de "Celle qui pleure", à la suite duquel il s'inscrit à l'Institut Catholique de Paris pour y étudier la philosophie. Ajourné en 1947 (Grenoble) pour raison de santé, il accomplit son service militaire en 49-50 à Angoulême et Paris. En 1950, il entre au grand séminaire d'Issy les Moulineaux où il étudie l'Ecriture sainte et la théologie. En 1953, il obtient la seconde partie du baccalauréat, puis il part en Irlande du Nord où il exerce les fonctions d'assistant de Français dans un collège catholique. En 1954, il s'inscrit en Sorbonne et obtient le diplôme de Propédeutique. En 1956, il est en Autriche, où il assiste au déferlement des réfugiés hongrois fuyant la terreur soviétique. Sur les paroles d'un ami hongrois, il compose pour eux un hymne aux combattants de la Liberté.
En 1957, pour son premier roman,
Coeurs sauvages d'Irlande, il obtient le
Grand Prix du Salon de l'Enfance, puis, pendant deux ans, il occupe un poste d'assistant de Français dans la capitale autrichienne. Il écrit alors son second roman,
Deux enfants de Budapest, classé 2ème au Prix décerné par
La Joie par le livre, ainsi que
Les cadets de la Montagne Noire (1960), et il obtient le Certificat d'Etudes Pratiques d'Allemand. L'automne suivant, il se retire dans un bourg isolé, au Nord de Vienne, pour y rédiger un roman à thèse philosophique,
Sicut fulgur (inédit), puis il s'inscrit à l'Académie de Musique de Vienne pour y étudier le contrepoint et le piano. Ses conditions matérielles de vie et sa santé l'obligent à interrompre une nouvelle fois ses études musicales.
Il rentre en France, à Paris, où il vit de traductions et de leçons, déchiré intérieurement par l'abandon des départements d'Algérie, le massacre de la Rue d'Isly et celui des harkis, et par l'éxécution du colonel Jean Bastien-Thiry. En 1962, il obtient le certificat de Littérature allemande. En 1964, il édite
Les Condors du Vorarlberg. A partir de là, il connaîtra le périple usuel des maîtres auxiliaires, au gré des nécessités de l'emploi; Paris, Orléans, Chatillon sur Seine et, pendant deux ans (1965-1967), le Mesnil St Loup, où on lui a demandé d'enseigner l'Allemand, l'Anglais, le Français et l'Histoire au C.E.G. Saint-Pie X. En 1968, il est élu membre actif de la Société Historique et Littéraire Polonaise de Paris. Cette année-là, il achève sa licence en obtenant les certificats de philologie allemande et d'études latines. Il est alors nommé maître auxiliaire à Bordeaux, puis, en 1970, adjoint d'enseignement titulaire à Talence.
En 1971, il perd sa mère qui vivait avec lui depuis de nombreuses années et grâce à laquelle il a connu les milieux et le bon combat de la tradition catholique et française. En 1972, il est nommé à Langon et, en 1973, au lycée technique de Périgueux, où il enseignera pendant sept ans. Au cours de cette période, il participe activement aux manifestations légitimistes du Périgord, composant même un cantique à la gloire du Royaume de France. Nommé professeur certifié en 1980, il passe un an au collège de Thiviers, deux ans au lycée de Montmorillon, et six ans au lycée Guez de Balzac, à Angoulême.
En 1988, il décide de mettre fin à sa carrière d'enseignant pour se consacrer à l'étude de l'Histoire et de la pensée religieuse, à la musique et à l'écriture. Quatre ans plus tard, en 1992, il publie en auto-édition
Le poignard du Saint Empire où, à travers une trame romanesque qui se situe vers la fin des années cinquante, l'auteur promène le lecteur à travers l'Autriche et lui révèle quelques aspects de la face cachée de son histoire.
A partir de là et jusqu'en 1996, il rééditera lui-même ses quatre premiers romans (publiés jadis par Desclée de Brouwer). Fin 96, il commence à travailler à son nouveau roman, une suite au
Poignard du Saint Empire,
La Citadelle fracassée.
Mettant à profit son long séjour dans la capitale autrichienne,
il produit, à l'occasion du bicentenaire de la naissance de Beethoven,
un long diaporama musical sur la vie du compositeur,
qui sera présenté dans plusieurs villes de France.